Cette semaine, on est allé discuter avec une de nos lectrices, Hélène de Grainedecourge.net, qui débute le triathlon et nous avait contacté pour un conseil sur le choix de sa combinaison.
On en a profité pour en savoir plus sur ses aventures en tant que débutante en tri’, mais aussi sur les questions qu’elle se pose par rapport au matériel.
Les questions d’Hélène, débutante en triathlon
Opentri.fr : Bonjour Hélène, on est ravis de te recevoir sur Opentri.fr ! On te laisse te présenter en 2 mots…
Bonjour Charly ! Merci pour l’invitation 🙂 Je m’appelle Hélène, parisienne qui approche de la trentaine. Je suis loin d’être une sportive-née : j’ai commencé par le VTT il y a deux ans, puis la course à pied il y a un an, puis le vélo de course et la natation il y a tout juste 9 mois. Mon objectif à moyen terme est de terminer un triathlon S, peu importe le temps qu’il me faudra !
Opentri.fr : Toi qui a fait récemment tes débuts sur un triathlon, quelles ont été tes premières motivations à tenter ce défi ? Et au contraire, qu’est-ce qui représentait la plus grande crainte ?
De manière générale, j’aime bien être là où on ne m’attend pas. Je me suis inscrite à mon premier triathlon découverte sur un coup de tête : une semaine plus tard, plouf, j’étais sur la ligne de départ… Si je réfléchis trop, je ne me lance jamais !
Ma principale crainte n’était pas de ne pas y arriver car j’ai justement choisi une première épreuve avec des distances que je pouvais raisonnablement aborder avec ma condition physique. J’avais cependant très peur de ne pas me sentir légitime dans ce nouvel environnement sportif qui m’impressionne beaucoup et de paniquer aux transitions car c’est quelque chose que je n’avais jamais expérimenté !
Et maintenant, place à tes questions !
Comment réparer ma combinaison si je la troue ou l’égratigne ?
Le néoprène est une matière assez fragile & il est fréquent de voir des combinaisons de tri abîmées ou coupées. Le plus efficace pour la réparer est d’utiliser de la colle néoprène sur ces coupures. Il s’agit d’une colle multi-surfaces : on l’applique sur/dans l’accroc, on maintient le tout serré le temps que la colle prenne et tadaaam, c’est réparé.
Bon, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois surtout si la coupure est dans une pliure. Mais c’est une solution efficace et facile à mettre en oeuvre.
Quelle est la technique pour enfiler une combinaison ?
On pourrait écrire un bon paragraphe sur le sujet parce que la combinaison est vraiment, mais alors vraiment, un vêtement ajusté. Mais avec quelques astuces, on réussit à se faciliter la vie. Parmi elles : utiliser un sac plastique pour passer les bras et les pieds & remonter la combi un maximum sur les épaules et l’entrejambes.

👉 Pour tous nos autres conseils, on te laisse (re)lire notre article : Comment mettre sa combinaison de tri ?
Pourquoi un tel écart de prix dans les combinaisons ? Puis-je m’en sortir avec une combinaison entrée de gamme ?
Bien sûr, pas besoin de viser les modèles haut de gamme si tu débutes le triathlon ! Il est plus judicieux de commencer avec une combinaison d’entrée ou milieu de gamme, avant de passer plus tard à des produits plus évolués.
Les différences majeures entre les gammes de combinaisons se résument en 4 points :
- l’épaisseur du néoprène
- l’élasticité des épaules
- l’ajustement de la coupe
- la qualité du néoprène
Si tu optes pour une combinaison d’entrée de gamme, choisis plutôt des marques et des modèles reconnus.
Pour t’accompagner dans ton choix, on te propose notre guide pour tout savoir sur les combinaisons néoprènes ! 👈
Est-ce que mon VTT, mon vélo de ville ou mon vélo de route «normal» fera l’affaire ? Et mon casque & mes gants ?
Pour un tout premier triathlon et de très courtes distances, tu peux prendre le vélo de ton choix ! Bien sûr, tu t’apercevras vite qu’un VTT, un VTC ou un vélo de ville ne sont pas les plus adaptés pour la vitesse. Mais si c’est pour débuter sur les 10km de vélo d’un format XS par exemple, tu peux le tenter.
Par la suite, passe vite sur un vélo de route (en occasion et en alu si ton budget est serré !), puis équipe-le de prolongateurs de triathlon, et « upgrade »-le au fur et à mesure que tu prends le virus du tri !
Pour le casque et les gants, tous les modèles sont autorisés. Dans la pratique, les gants sont rares et plutôt utilisés sur des triathlons Longue Distance. Pour le casque, tant qu’il est en bon état et que tu peux ajuster la jugulaire, c’est ok !
Quel matériel j’emmène avec moi sur le vélo ?
En course, on te recommande prendre au moins le nécessaire de réparation si tu crèves. Donc pour résumer : une chambre à air et des démontes-pneus (ou un boyau) & une pompe ou une cartouche de CO2 pour regonfler.
A l’entraînement, tu peux aisément y rajouter : une seconde chambre à air et un outil multifonctions (voire un dérive-chaîne pour les plus malchanceux !)
Question bonus : Il me manque un bouchon de cintre, c’est grave docteur ?
Oui ! 🙂 En compétition FFTri, tu ne pourras pas entrer dans le parc à vélos s’il te manque un bouchon de cintre. Question de sécurité en cas de chute. Alors garde-en toujours un de secours dans ton sac !
Chaussettes ou pas chaussettes dans les baskets ?
Tout dépend du confort de tes chaussures & surtout de la distance du triathlon que tu cours. Sur des triathlons courts, tu peux te permettre de ne pas mettre de chaussettes, c’est moins confortable mais ça dure moins longtemps et tu gagnes surtout des secondes précieuses à la transition.
Sur des formats plus longs, il devient plus intéressant d’être à l’aise dans ses baskets, de réduire le risque de blessure… Et les quelques secondes perdues pèsent beaucoup moins dans la balance sur le temps final.
Quoi qu’il en soit, chaussettes ou pas, c’est lacets spécial tri obligatoires !
J’imagine qu’il n’existe pas de runnings « spéciales triathlon » alors sur des modèles standards, à quoi dois-je faire particulièrement attention ?
Tout d’abord, on porte bien sûr attention aux critères « classiques » de choix d’une chaussure de course à pied : foulée, largeur de pied, poids, fréquence & surfaces d’entraînement, etc.
Mais pour le triathlon, on fera particulièrement attention à plusieurs choses :
- peu de coutures à l’intérieur de la chaussure pour courir sans chaussettes
- une languette d’enfilage rapide à l’arrière
- un drop adapté à ta foulée en situation de fatigue
Comme tu t’en es déjà sûrement aperçu, la course à pied en triathlon est bien différente de la course « avec les jambes fraîches » !
Spécial filles : Comment faire pour maintenir ma poitrine ? Existe-t-il des brassières spécifiques pour le triathlon ? Des trifonctions avec brassière intégrée ?
Tout d’abord, on te confirme qu’il est indispensable d’avoir un maintien suffisant puisque la course à pied provoque de nombreux chocs ! Les brassières de running pourront donc suffire mais des modèles spécial triathlon permettront de mieux évacuer l’eau & de sécher plus vite. La plupart des pratiquantes optent pour une brassière indépendante sous leur trifonction.
Il existe cependant quelques trifonctions avec brassière intégrée (le modèle Florida de Poli par exemple) si tu souhaites une solution tout-en-un.
Si je faisais un bon 44-46 voire plus, pourrais-je trouver une trifonction et une combinaison à ma taille ?
Cela dépend des marques et de leurs grilles de tailles… Ce n’est pas toujours évident de trouver au-dessus du XL. Heureusement, certaines marques proposent des modèles au-delà du 2XL (et jusqu’au 4XL) : c’est le cas de Kiwami et de Poli par exemple.
Pour les combinaisons néoprènes, les plus grandes devront bien souvent se tourner vers des modèles Hommes… Le choix en grande taille chez les femmes est plutôt restreint, mais espérons que de nouveaux modèles arrivent sur le marché sans tarder.
J’ai vu qu’il existait des trifonctions une pièce et d’autres avec le haut et le bas séparés. Pourquoi choisir un modèle plutôt qu’un autre ?
Tu as raison, en plus de la trifonction classique, on trouve aussi beaucoup d’ensembles Singlet (ou Top) + Short.
Il n’y a pas vraiment de « meilleure » solution, c’est à la préférence de chacun. Généralement, les ensembles séparés sont plutôt utilisés sur Longue distance. On trouve quelques avantages au fait d’avoir 2 vêtements :
- il est possible d’enfiler son singlet à la première transition et ainsi de démarrer avec un vêtement sec en haut (les fragiles des intestins apprécieront !)
- sur de longues épreuves, vous pourrez changer facilement de haut entre le vélo et la course à pied, si celui-ci est humide/trempé lors de la seconde transition.
- c’est plus simple pour aller aux toilettes 🙂
- enfin, le fait d’avoir 2 pièces distinctes permet d’avoir une tenue un peu plus respirante en cas de chaleur.
Voilà, on fait le tour des premières questions. Bravo si tu as tout lu, on espère que ça t’a plu !
Si tu souhaites suivre les aventures d’Hélène, c’est sur son profil Instagram ! Les récits de ses aventures sont drôles, authentiques & on se retrouve dans les situations qu’on a tous vécus en tant que débutants 🙂