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En 2020, Julbo proposait les EVAD-1. Ces lunettes connectées utilisent la technologie ActiveLook® et présentaient alors quelques défauts de jeunesse. Un an plus tard, nous avons eu la chance de tester une nouvelle version cette fois-ci commercialisée par MICROOLED sous le nom Engo.
Gadget ou véritables alliées de l’entraînement, que valent les lunettes connectées Engo powered by ActiveLook Technologie ? Ma réponse pourrait bien vous surprendre…
Des lunettes connectées en triathlon ? Kézako
Avant de rentrer en détail dans ce test, il est intéressant de savoir ce que l’on entend par lunettes connectées. Ici, les Engo permettent de diffuser avec un affichage tête haute les informations recueillies via un GPS, une montre ou un smartphone. De manière instantanée, on retrouve donc certaines métriques disponibles en un coup d’œil.
Bien entendu, en plus d’être connectée, c’est avant-tout une paire de lunettes avec verres photochromiques. Les Engo sont livrées avec un boitier rigide, une pochette, un câble micro USB et une sangle de retenue. Elles sont disponibles en 3 couleurs de montures (noir, bleu et bleu clair).
Avec ses 35g, la paire est relativement légère et compacte. Bref, sur le papier se sont déjà de belles lunettes outre l’attrait technologique.

Mais si vous êtes ici, c’est surtout pour l’aspect connecté de ces lunettes. Alors parlons vrai, parlons concret.
Déballage et configuration des lunettes Engo
Vous le savez, je suis un féru de triathlon… Et de nouvelles technologies. Alors quand les deux domaines se rencontrent, mes 5 sens sont en alerte.
Capteur de puissance, transmission électrique, lumière et radar connectés,… Bref quand je pars rouler aujourd’hui, j’ai de quoi alimenter tout Nantes en électricité.
Alors quand ActiveLook m’a proposé de tester ces lunettes, je n’ai pas hésité une seconde.
Mais à une condition : proposer un retour d’expérience honnête et sincère ainsi que des pistes d’amélioration pour une prochaine version.

Maintenant place à la configuration. Accrochez-vous, c’est la partie la plus ardue de cet article. On ne va pas se le cacher, si on opte pour ces lunettes connectées, c’est que l’on a déjà une certaine appétence pour la technologie.
Même si la configuration de ces lunettes n’a rien de compliqué, il faut prendre son temps et aimer “bidouiller” et jongler entre plusieurs outils.
On commence par appareiller les lunettes à l’application mobile ActiveLook. C’est indispensable pour y effectuer les premiers réglages et mettre à jour le firmware.
L’application gratuite est plutôt bien faite et intuitive. L’utilisateur est guidé et pris par la main. De nombreux tutos sont aussi disponibles sur la chaine Youtube de la marque.

Cette app permet aussi de tracker ses activités à l’image de Strava par exemple.
Pour la suite du test, nous avons préféré utiliser une montre et un compteur GPS.
Ensuite, il faut télécharger le champ de donnée ActiveLook sur son appareil Garmin via Garmin Connect IQ. Là aussi rien de bien compliqué mais il faut veiller à ce que les lunettes ne soient plus connectées au téléphone pour éviter toute interférence.
Il est aussi possible d’utiliser l’activité ActiveLook pour Garmin. Contrairement à un champ de donnée, cette dernière se substituera à un profil comme la course à pied ou le vélo par exemple.
👉 2 possibilités donc pour utiliser ces lunettes avec ses appareils Garmin.
Voilà, après réglages et installation des différentes apps’, les lunettes sont prêtes à être utilisées ! À un détail près, la connexion avec le téléphone consomme énormément de batterie. Pour les recharger, on utilise le câble micro USB fourni. Je regrette qu’un produit présenté en 2021 ne soit pas équipé d’un port USB type C.
Le test en conditions réelles des lunettes connectées Engo
Le vélo : le cœur de cible de ces lunettes ?
Une fois bien configurées, il est temps d’utiliser ces lunettes en conditions réelles. Sous une belle météo hivernale, je connecte le dispositif à mon GPS Garmin. Instantanément, je vois les 3 premiers champs de données. J’ai réglé cela pour avoir sous les yeux ma puissance 3s, le chrono et la distance.
Les informations sont transmises immédiatement sans latence ou en tous cas imperceptibles à l’œil nu. En aucun cas, la vision est perturbée par cet affichage. On n’y prête même pas attention tant que l’on n’effectue pas un petit coup d’œil sur le coin supérieur gauche du verre droit.
C’est bluffant. L’affichage par projection est l’idéal pour ce type de produit. Le rendu est similaire à ce que nous avions découvert avec les lunettes de natation Form Swim Goggles.

Rapidement, je comprends l’intérêt de ce type de lunettes. Autant avoir le chrono sous les yeux ne m’intéresse guère, autant le champ de donnée de puissance est grisant quand il est à portée de vue.
Aujourd’hui à vélo, c’est la seule donnée fiable à consulter en temps réel (ou presque). Par exemple, lors d’exercices type 30/30, regarder son compteur n’est pas pratique. Ici, grâce aux lunettes, on reste focus sur sa puissance cible sans quitter la route des yeux.
Et pour changer d’infos ? On passe la main sur le côté des lunettes et l’écran passe les champs de données suivants. Bien conçu sur le papier, c’est plus délicat à l’utilisation où il faut bien souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à ses fins. Un bouton tactile ou physique en complément n’aurait pas été de trop. Ou mieux encore, une commande vocale du type “Engo, affiche le champ suivant”. Je vais trop loin ? Oui sûrement 😜.
La place des lunettes Engo en course à pied.
J’étais curieux de tester ces lunettes Engo en course à pied. Attention, je ne parle pas de les porter sur un footing en endurance fondamentale où j’essaye de me détacher au maximum de la data pendant l’effort. Mais plutôt d’un entraînement type sur piste par exemple.

Avez-vous déjà essayé de regarder votre chrono pendant un 400m à bloc ? Cela devient vite compliqué ! Là encore, les lunettes permettent de garder l’allure instantanée ou moyenne sous les yeux.
On se surprend à ne plus regarder sa montre et à rester concentré sur le cœur de séance. Certes, c’est encore une fois une utilisation spécifique mais c’est dans ce type de cas concret que les lunettes Engo prennent sens.

Confort et autonomie : que valent les lunettes connectées Engo ?
J’ai apprécié les couleurs fidèles proposées par les lunettes. Les verres photochromiques sont performants et s’adaptent à la luminosité ce qui permet à ces dernières d’être utilisées toute l’année.
Côté confort, les Engo restent bien stables, même en course à pied. Le pont de nez, réglable, n’est pas le plus confortable que j’ai essayé jusqu’ici mais reste correct. Aucune gêne au niveau des branches non plus.
Enfin, la buée est parfaitement évacuée grâce aux aérations sur les verres.
Côté autonomie, c’est plus que satisfaisant une fois connecté à la montre ou au compteur. Je perds moins de 5% par heure. A contrario et comme vu plus haut, la batterie diminue plus rapidement quand les lunettes sont connectées au téléphone.
Notre avis sur les lunettes connectées Engo powered by ActiveLook
On peut remercier une marque comme MicrooLed by ActiveLook d’innover et de proposer un produit en avance sur son marché. Je pense que la diffusion d’information “tête haute” est l’avenir. Ces lunettes Engo sont la genèse d’une offre qui ne demande qu’à se répandre. Certes, il reste des points à peaufiner mais cette deuxième version est aboutie, fiable et utilisable.
Néanmoins, je trouve le prix (427€) encore onéreux. Imaginons qu’une bonne paire de lunettes pour le triathlon s’achètent aux alentours des 100€ comme les Bliz Fusion, cela revient à investir 300€ sur une technologie encore jeune.
Que ce soit côté tarification ou fonctionnalités proposées, ces lunettes sont donc davantage conçues pour les amoureux de la data et les (tri)athlètes qui recherchent avant-tout la performance.
L’intérêt est moindre si l’on utilise les Engo dans l’unique but d’afficher le D+ ou la durée de la sortie 🙃.
ON A AIMÉ 😍
- L’innovation technologique
- La finition du produit
- La rapidité avec laquelle les informations sont transmises aux lunettes
ON AURAIT AIMÉ VOIR 🤨
- Un guidage lors d’itinéraire lancé sur la montre ou le GPS ?
- Un port de charge en USB type-C
- Un prix plus doux…