En sport d’endurance, le développement technologique au service de la performance est un aspect majeur. On pourrait évoquer ici les montres connectées, compteurs ou capteurs de puissance qui occupent désormais une place centrale dans notre quotidien.
Mais depuis quelques années, on retrouve aussi une large gamme de nouveaux accessoires connectées qui tend à se démocratiser. Parmi eux, les lunettes connectées sont encore assez peu connues du grand public.
Avant un test complet, on vous présente le modèle ENGO 2, développées par la firme française MicroOLED.
La naissance de la technologie ActiveLook
La technologie ActiveLook est en réalité très récente. Pourtant pleine de promesses, la diffusion d’information « tête haute » a mis du temps à émerger. Initialement lancée par Garmin avec le Varia Vision en 2016, celui-ci permettait d’afficher quelques données de son compteur dans le champ de vision du cycliste. Ce produit s’est montré peu convaincant mais prometteur pour le futur de l’entraînement en sport d’endurance.
Basée à Grenoble, l’entreprise MicroOLED est celle qui a développé la technologie ActiveLook. C’est cette dernière qui permet l’affichage de données sur les lunettes. MicroOLED intègre donc cette technologie dans des modules très compacts. D’abord destinés à la vente pour d’autres marques, la technologie ActiveLook a d’abord été embarquée au sein des premières lunettes connectées : les Evad-1 (par Julbo) et les Cosmo Vision (par Cosmo Connected).
Puis, en 2021, MicroOLED a commercialisé son premier modèle sous le nom ENGO. Nous avions déjà eu l’opportunité de tester cette première version, séduisante sur le papier mais encore perfectible. En 2022, la marque française revient une nouvelle itération grandement améliorée.
Lunettes connectées ENGO 2 : Unboxing
Les lunettes ENGO 2 offrent un packaging simple et efficace avec tous ce qui est nécessaire pour une paire de lunettes de sport. On y retrouve donc :
- Les lunettes connectées ENGO 2
- Un étui semi-rigide
- Un étui en tissu
- Un chiffon de nettoyage en microfibre
- Une sangle pour attacher les branches
- Un câble de recharge magnétique
- 3 tiges de nettoyage
- Une documentation technique
Quelques informations techniques
Tailles de masque et montures
Les lunettes ENGO 2 sont disponibles dans deux versions : un masque standard et un masque large, couvrant davantage le visage. La marque commercialise également deux coloris de monture : noir et blanc. Pour rappel, la première version des lunettes était proposée avec trois coloris de monture et une taille unique de masque.
Chez Opentri, nous avons reçu une version standard avec des montures blanches. Au niveau des dimensions, on retrouve une largeur de 138mm et une hauteur de 49mm (contre 61mm pour la version large). On est donc sur un modèle plus léger (36g) et plus compacte.
Technologie et objectif
L’ensemble de l’électronique est concentré au niveau du pont de nez. On retrouve donc dans cette zone la batterie à gauche, le connecteur de recharge au milieu, le bouton marche/arrêt au-dessus et le projecteur à droite. Ce dernier, d’une résolution de 304 x 256 pixels, permet la projection de l’écran de données dans le champ de vision.
Au niveau du verre, nous sommes sur un objectif de catégorie 3 en polycarbonate haute définition. C’est ici un changement majeur par rapport à la première version qui offrait une paire de verres polychromiques, s’adaptant aux changement de conditions lumineuses. Ce retour à un verre solaire peut sûrement expliquer une partie de la baisse du prix des ENGO 2, commercialisées au tarif de 329€ contre 399€ pour la première version.
Connectivité et autonomie
En ce qui concerne la compatibilité, c’est peut être un des points faibles de ces lunettes. En effet, avec le Bluetooth Smart 4.2, celles-ci peuvent être connectés à votre smartphone (Android ou iOS) via l’application ActiveLook, à votre Apple Watch (version 7.0 et supérieure) et à une grande majorité des appareils Garmin (liste disponible ici). MicroOLED travaille actuellement sur une potentielle connectivité avec Suunto. Pour les utilisateurs de Coros, Polar ou autre, votre smartphone reste indispensable pour l’usage de ces lunettes.
Enfin, un dernier point important concernant l’aspect technique, celui de l’autonomie. Celle-ci est annoncée à 12 heures, ce qui est très satisfaisant pour un accessoire connecté. La batterie est rechargeable par un câble magnétique. Pour la première version, on avait regretté l’absence d’un port de charge en USB type-C. Ce chargement magnétique est pour moi une vraie amélioration pour renforcer la compacité des lunettes. Attention tout de même à ne pas oublier le câble chez soi lors de vos déplacements.
Premières impressions
Avant quelques semaines de tests complets, je vous en dit plus sur mon ressenti au déballage de ces lunettes.
Déjà, sur le papier, les évolutions avec la première version sont réellement intéressantes, ce qui fait des lunettes connectées ENGO 2 un produit de plus en plus compétitif. D’un gadget connecté destiné aux amoureux de la data et aux (tri)athlètes à la recherche de performance, on s’oriente de plus en plus vers un accessoire de style alliant utilité et sécurité avec cette deuxième itération.
En parlant de style, j’ai d’abord été particulièrement séduit par le design qui s’apparente réellement à des lunettes de sport classique. On ne discerne toute la technologie ActiveLook qu’après avoir regardé la face interne du verre. La vitre large et colorée, sans séparation au niveau du nez, s’apparente réellement aux modèles de lunettes hauts de gammes développés par Oakley, Poc, Julbo…
Enfin et avant même de commencer à utiliser ces lunettes, j’ai trouvé la prise en main très intuitive. On sent que MicroOLED a eu à cœur de mettre au point un produit simple d’utilisation et guide l’utilisateur de manière très précise dans ses réglages. Les ressources disponibles sur leur site internet ou sur l’application ActiveLook sont nombreuses.
Et en conditions réelles, ça donne quoi ?
Encore un peu de patience, ça arrive bientôt !
Dans un prochain article dédié au test des lunettes ENGO 2, je vous dirais si les promesses sont tenues et si cet accessoire connecté apporte une réelle plus-value à votre entrainement.
