En triathlon, on met souvent en avant la difficulté de la préparation sur le plan physique. Dans le cadre d’un format longue distance, il n’est pas rare de dépasser les 15 à 20 heures d’entrainement hebdomadaire et de cumuler les sorties longues. Mais, au-delà du physique, c’est aussi le mental qui est mis à rude épreuve durant ces longues phases de préparation.
En effet, aucun athlète ne sera capable d’atteindre ses objectifs si ses qualités mentales ne sont pas à la hauteur. La volonté de réussir et un mental à toute épreuve sont des éléments clés de votre succès en triathlon. Sans ce mental, vous ne serez pas capable d’affronter vos phases de doute. Sans lui, vous ne serez pas capable de trouver une solution aux contre-temps de votre préparation.
Voici donc 5 qualités mentales indispensables à la réussite de vos objectifs et, plus généralement, au succès de votre carrière de triathlète.
L’abnégation
Première qualité mentale indispensable à tout athlète : l’abnégation. La capacité d’une personne à tenir son engagement quand la motivation est au plus bas est un des éléments clés car il vous permettra de trouver les ressources nécessaires quand l’envie sera moindre.
En sport d’endurance, la progression est lente et peu de personnes sont prêtes à s’investir des mois (voire des années) pour progresser un petit peu chaque année. Dans un monde où tout parait facile d’accès, il est de plus en plus rare de voir des personnes réussir grâce à une implication totale sur une longue durée.
Bien sûr, vous connaitrez des échecs, certaines séances ne se passeront pas comme prévu, vous devrez remettre en cause votre planification. Mais une chose est certaine, si vous faites preuve d’abnégation, vos efforts seront récompensés et votre discipline vous mènera vers la réussite de vos objectifs.

La confiance en soi
Dans les sports d’endurance, beaucoup d’athlètes peuvent sembler inébranlables, très certains de leurs forces. Cependant, quel que soit leur niveau, ils ont tous subi, à un moment donné, des échecs. Et c’est dans ces moments-là que la confiance en soi et en ses capacités intervient.
Beaucoup de néophytes débutent le sport avec une confiance en soi au plus bas tout en voulant changer et se remettre en forme. Pourtant, après quelques semaines, quelques mois, seule une poignée d’entre eux sont toujours présents et ont réellement franchi un cap. Ces personnes ont un secret : elles ont su développer leur confiance en eux.
En effet, ressentir cette confiance ne vient pas du jour au lendemain, par magie. Cela est un travail de longue haleine, un travail sur soi au quotidien. Cela passe par un changement volontaire de posture, de regard sur soi. À mesure de se forcer à adopter cette attitude, cette feinte de confiance va devenir réalité et vous allez vraisemblablement ressentir vos compétences.
La prise de recul
En sport d’endurance, la période de préparation est longue, surtout si le format de course choisi l’est aussi. Il n’est donc pas rare d’atteindre des préparations de 3 à 6 mois. Ces longues périodes vont être difficiles à certains moments et il est nécessaire de l’envisager dans sa globalité.
Prendre du recul sur sa préparation, c’est savoir analyser ce que l’on fait un jour donné tout en prenant en compte le contexte des jours précédents et prochains. Vous allez forcément avoir des périodes difficiles, des jours où les séances vous semblent impossibles. Mais cela doit être contrebalancé par des jours faciles.
La préparation est un ensemble et elle se doit d’être prise en compte dans sa globalité pour performer et atteindre ses objectifs. De même, la préparation d’hier doit vous servir à planifier celle de demain. Analyser les points faibles et s’appuyer sur les points forts du passé vous permettra d’être meilleur demain.
La patience
En triathlon, il est nécessaire d’accepter que la progression est lente. Lorsqu’on débute, il est « facile » de développer ses qualités physiologiques car notre corps n’a jamais été soumis à ce stress et s’adapte très vite. En revanche, après plusieurs années d’expérience, la marge de progression diminue.
À haut niveau par exemple, les athlètes s’investissent énormément, que ce soit mentalement, financièrement ou par le temps passé à l’entrainement. Pourtant, ce ne sont que de faibles petits pourcentages d’améliorations qu’ils vont débloquer chaque année. Il faut donc s’armer de patience et répéter les efforts, au quotidien.
Au niveau amateur, plus la course « objectif » sera longue et plus il faudra travailler longtemps et patiemment. Et cela se traduit au quotidien, à chaque entrainement, il faudra savoir gérer ses séances intenses pour ne pas se blesser ni bruler les étapes.

Fixer ses objectifs
Chaque saison, vos objectifs sont le point de départ de votre préparation. Mais savoir se fixer des objectifs cohérents est quelque chose qui prend du temps et demande de l’expérience. Vous rêvez peut-être de devenir finisher d’un Ironman® ou même de vous qualifier pour les championnats du monde à Kona ?
Transformer son rêve en un objectif demande du temps et de l’investissement. Parfois, votre rêve demandera de nombreuses étapes intermédiaires avant qu’il ne devienne un objectif atteignable. Savoir analyser ses capacités, saison après saison, pour se fixer des objectifs cohérents, est donc une qualité indispensable à tout triathlète.
Au-delà de votre potentiel, vos objectifs et le travail effectué pour les atteindre seront des éléments clés pour réussir votre carrière et progresser chaque année vers votre rêve. Si vous vous fixez des objectifs trop ambitieux, vous échouerez malgré une force mentale à la hauteur. Si vos objectifs sont trop dans votre zone de confort, vous ne serez pas en mesure de vous forger un mental de guerrier, capable de vous aider dans les moments les plus difficiles de votre carrière.
La préparation mentale comme aide
Chaque qualité mentale présentée précédemment relève d’un ensemble global qui fait souvent défaut aux athlètes : la préparation mentale. Elle est trop fréquemment délaissée pour des raisons diverses comme la méconnaissance de cette partie de l’entrainement, les aprioris sur l’accompagnement psychologique ou un manque de temps de la part des athlètes.
Cependant, pour performer, il faut être prêt physiquement, mais surtout mentalement. Il serait absurde de passer des heures à compter les carreaux de la piscine, faire des km sur la selle ou encore d’user les semelles de vos chaussures afin d’obtenir une condition physique optimale pour que le jour de la compétition la défaillance soit simplement psychologique.

La préparation mentale a donc toute sa place dans vos heures d’entrainement pour arriver atteindre vos objectifs. Laure, notre préparatrice mentale vous propose donc deux articles pour vous initier à cette préparation et des exercices simples à mettre en place : 5 techniques de préparation mentale et 6 (bonnes) raisons de se mettre à la préparation mentale
Et pour ceux qui veulent réellement franchir un cap, nous vous mettons à disposition notre programme « mental d’acier ». On y développe une méthode simple, concrète et efficace pour devenir plus fort mentalement, arrêter de stresser avant une compétition et libérer tout votre potentiel, en 12 petites leçons.
Conclusion
Pour finir, nous avons pu évoquer 5 qualités mentales indispensables chez le triathlète. Celles-ci sont primordiales pour exploiter votre plein potentiel et atteindre vos objectifs. Une force mentale inébranlable est un des éléments qui vous permettra de réussir chacune de vos préparations.
Si vous pratiquez le triathlon en solitaire, il est important de faire le point sur vos qualités mentales à chaque début de saison. Cela vous aidera notamment à savoir si vous êtes en mesure de tout mettre en place pour atteindre vos objectifs.
En club, votre coach vous posera surement des questions autour de vos objectifs et de votre motivation tout au long de la saison. Cela lui permettra, ponctuellement, de faire le point sur votre force mentale et de vous soutenir si le besoin s’en fait sentir.
Vous êtes stressé.e avant un triathlon ?
Enfin une méthode simple, concrète et efficace pour devenir plus fort mentalement, arrêter de stresser avant une compétition et enfin libérer tout votre potentiel, en 12 petites leçons
