Comment choisir sa selle en triathlon ? Le guide ultime (+ nos 6 modèles préférés)

📒 Sommaire
Notre sélection du moment
Notre coup de coeur
ISM PS
4.5/5
Le meilleur
SMP Dynamic
5/5
Le moins cher
Prologo DImension Tirox
4/5
Les meilleures offres chez nos partenaires ↓

Du triathlète débutant au confirmé, nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre aux douleurs au niveau du postérieur. Que ce soit lorsqu’on débute l’activité, quand on change de vélo ou quand on reprend après une longue période d’arrêt, le mal de fesses est souvent un sujet qui revient sur la table.

Pourtant, au vu du nombre de marques et de modèles disponibles, il existe forcément une selle qui vous convient. Nous allons donc voir comment analyser sa pratique et ses besoins pour choisir une selle adaptée vous procurant confort et performance.

Triathlon : différentes selles pour différentes pratiques

Le premier point à définir est celui de votre pratique. De la route au triathlon, en passant par le VTT, chaque discipline nécessite une position différente.

En effet, si vous êtes adepte du gravel et du triathlon (👋 coucou Hugo), le choix de selle sera très différent d’une pratique à une autre. Ces différences ne se ressentent pas vraiment sur la hauteur de selle mais plutôt au niveau du positionnement par rapport au poste de pilotage (cintre et potence).

Si on prend l’exemple du VTT, on observe un poste de pilotage plus relevé, ce qui implique une position plus redressée et donc un poids du corps plus axé sur la section médiane, voire arrière de la selle.

À l’inverse, en triathlon, on cherche à adopter une position plus agressive et aérodynamique. La projection du poids du corps vers l’avant implique donc un appui plus important sur le bec de selle, d’où le rembourrage important constaté sur l’avant des selles de triathlon.

Enfin, sur un vélo de route, le choix est encore plus difficile. En effet, la position va beaucoup varier du cyclotouriste au compétiteur. Cela dépendra donc du compromis souhaité entre confort et performance.
Bien définir votre pratique constitue donc une étape primordiale dans le choix de votre selle. Et n’oubliez pas, peu importe la marque choisie, il y aura logiquement une gamme adaptée à vos besoins.

Un même cycliste, deux pratiques, deux positions

Les douleurs récurrentes

Quand on parle de vélo avec ses amis triathlètes ou avec ses proches, la conversation qui revient tôt ou tard, c’est celle des douleurs de selle. Oui, on a tous en tête cette personne qui se plaint d’avoir mal aux fesses à peine 5 minutes après avoir enfourché sa monture.

Les douleurs occasionnées par la selle peuvent avoir trois causes principales. Généralement, celles-ci s’installent très rapidement (après quelques heures de selle ou quelques sorties) et rendent votre pratique bien moins agréable.

Premièrement, on observe celles qui sont liées à une mauvaise répartition des pressions. Dans ce cas, il est possible de remettre en cause le positionnement angulaire de votre selle vis-à-vis de votre pratique.

Également, la piste du revêtement et du rembourrage peut être explorée. On entend souvent que le rembourrage moelleux apportera plus de confort mais c’est faux. En effet, cela
stabilise moins le bassin au pédalage et implique un enfoncement des os plus important.

La répartition plus uniforme des pressions peut donc créer du stress aux endroits sensibles comme les tissus mous du périnée.

Ensuite, nous avons les douleurs liées aux frottements et celles-ci sont assez courantes chez les triathlètes. La position contre-la-montre sollicitant énormément le périnée, leur choix s’oriente souvent sur une selle au bec tronqué et très rembourré vers l’avant. Or, cela implique une hygiène parfaite de l’entrejambe et un cuissard adéquat pour éviter les frottements et plis gênants.

Également, nous vous conseillons l’utilisation d’une peau adaptée et sans coutures, ainsi que de bannir le port du sous-vêtement sous le cuissard.

Enfin, on note que certaines personnes ont une sensibilité particulière au niveau des parties génitales. Que ce soit par des fourmillements, une perte temporaire de sensibilité ou des envies fréquentes d’uriner, ces gênes peuvent être dues de la compression d’un nerf par exemple. Mais aujourd’hui, les fabricants de selles proposent de nombreux outils pour vous aider à sélectionner le modèle idéal parmi leur gamme. Cela permet donc de procéder par élimination et de sélectionner un petit panel de selles qui pourraient vous convenir.

Source : vélomag

Selle de triathlon : prendre en compte ses critères morpho anatomiques

Votre mobilité

Après avoir ciblé sa pratique et compris les douleurs récurrentes et anormales à éviter, il est temps de se pencher sur ses critères morpho anatomiques. En effet, la selle idéale n’est pas universelle et son choix va aussi dépendre de votre anatomie.

Il nous parait essentiel de rappeler que la selle est l’un des trois points d’appui sur un vélo avec les pédales et le cintre. C’est donc le parfait réglage et positionnement de ces trois éléments qui permettra de vous épanouir pleinement dans votre pratique.

En triathlon, on cherche souvent à adopter une position aérodynamique et agressive. Cependant, certains athlètes oublient un élément primordial : leur mobilité. Le positionnement adopté par les plus grands triathlètes fait rêver mais requiert une excellente mobilité au niveau du bassin. En effet, c’est cette capacité à exécuter une rétroversion du bassin qui permet de se projeter vers l’avant et d’adopter une position très aérodynamique.

Or, pour la grande majorité des athlètes amateurs, nous sommes très loin de ce degré de souplesse et nous n’avons pas l’expérience des grands champions que sont Jan Frodeno ou Kristian Blummenfelt. Ces athlètes roulent sur leur vélo de contre-la-montre durant de nombreuses heures chaque semaine et depuis plusieurs années, ce qui leur permet d’être parfaitement adapté à cette position exigeante.

En tant qu’amateur, il parait donc essentiel d’adopter une position moins agressive et plus confortable pour gagner en confort, et donc en performance. De plus, un positionnement moins exigeant vous permettra d’aborder plus facilement la partie course à pied. Enfin, travailler régulièrement dans cette position contribuera à la rendre de plus en plus naturelle et donc à améliorer vos performances.

Votre anatomie

Votre anatomie est également un point déterminant dans le choix de votre selle. Entre un homme et une femme, on va retrouver de nombreuses différences qui rendront cette décision très personnelle.

→ Il suffit parfois d’un rien pour qu’une selle soit parfaite pour quelqu’un et totalement inadaptée pour quelqu’un d’autre.

La plupart des marques recommandent, en point de départ, de sélectionner une selle en prenant en compte la largeur de vos ischions, ischiatique la partie « pointue » sous chaque fesse. Cela permet donc d’éliminer des selles pouvant être trop étroites ou trop larges. Attention cependant à cette méthode car chez le triathlète en position aérodynamique, le basculement vers l’avant et la rétroversion du bassin va entrainer un appui de plus en plus axé sur les branches ischio-pubiennes et non sur les ischions.

Également, du côté anatomique, il faut prendre en compte la distance entre ses cuisses pour choisir une selle avec un bec suffisamment large pour vous offrir un bon soutien et de la stabilité. Un bec trop large pourrait cependant vous causer des brulures au niveau des adducteurs.

Enfin, au niveau des tissus et du périnée, nous avons tous une sensibilité propre et il convient d’essayer plusieurs selles avec un rembourrage plus ou moins ferme et une répartition des points de pression variée pour déterminer ce qui vous correspondra le mieux.

Comprendre la conception d’une selle

Trois sections : l’arrière, le milieu et le bec

La section arrière de la selle a pour rôle de soutenir la partie arrière du bassin. C’est sur cette partie que s’appuient les ischions et c’est souvent le point de départ utilisé par les marques pour déterminer la largeur de selle.

Cependant, depuis plusieurs années, l’utilisation d’outils de mesure de pression sur la selle se répand et permet d’avoir une idée plus précise des appuis du cycliste sur la selle.

De nombreuses études ont maintenant démontré que l’angle du bassin et le degré de mobilité influence grandement sur la largeur des appuis osseux. Cette largeur a tendance à diminuer lors l’inclinaison vers l’avant pour adopter une position aérodynamique. On constate aussi qu’un cycliste s’appuie réellement sur ces ischions au moment où il adopte une position très relevée, voire verticale. Cette mesure de base serait donc plutôt destinée aux cyclotouristes par exemple.

Vous l’aurez donc compris, pour le triathlète, la diminution de la largeur de la selle entre l’arrière et le bec est un élément déterminant pour le confort. On observe des selles avec une variation plus progressive (en V) et d’autres plus soudaine (en T). Pour une position aérodynamique, nous vous conseillons plutôt une selle en V où vos appuis pourront se répartir sur le milieu et le bec de selle.

Concernant le bec de selle, un triathlète à la recherche de performance aura tendance à basculer son poids du corps davantage vers l’avant, ce qui implique une pression importante sur le bec de selle. Ce dernier doit donc nécessiter une grande surface de contact. Si on prend l’exemple des selles ISM, on remarque donc un design de bec de selle avec deux branches non connectées et rembourrées. Cela a pour but de diminuer les effets négatifs de la pression élevée sur les zones rendues sensibles par une telle position.

Rembourrage souple ou ferme ?

Avec toutes les marques et toutes les gammes, on observe une multitude d’épaisseurs et de fermetés de rembourrage, de mousse ou de gel. Mais attention à l’idée reçue du « plus c’est mou, plus c’est confortable » !

Les selles moelleuses ont pour rôle de répartir plus uniformément la pression sur la surface totale de contact. Cependant, les structures osseuses s’enfoncent, ce qui crée davantage de pression aux endroits sensibles comme les tissus mous du périnée et stabilise moins le bassin lors du pédalage.

Également, la souplesse du rembourrage peut favoriser des frottements au niveau de l’entrejambe. Les risques de brûlures, d’infection ou de coupure sont donc accrus. Également, ce type de rembourrage a tendance à se déplacer, voire se déformer. Cela a pour effet de modifier le profil de la selle. Cette modification de vos appuis après quelques milliers de kilomètres peut donc occasionner un risque de blessures. Les selles les plus souples sont donc à réserver aux pratiquants occasionnels ou pour ceux qui roulent sur de courtes distances.

Pour éviter les frottements et s’assurer des appuis stables et durables, on conseille aux pratiquants expérimentés de s’orienter vers une selle au rembourrage plus ferme, et donc vers un modèle plus haut de gamme.

Quelle courbure ?

On observe des selles plus ou moins incurvée sur la longueur. Les plus courbées ont pour objectif d’épouser au mieux la forme du bassin dans une position donnée et donc de repartir la pression sur une plus grande surface. Mais la limite de ce type de selle est de vous « contraindre » à une position unique. Les cyclistes et triathlètes expérimentés vont donc s’orienter vers une selle plate, plus polyvalente et offrant une plus grande liberté de mouvement.

Pour ce qui est de la courbure latérale, celle-ci est liée à votre stabilité de bassin. En effet, on remarque qu’un défaut de flexibilité ou une faiblesse au niveau des muscles stabilisateurs auront tendance à se traduire par une instabilité à l’effort. Un bassin stable sera donc plus à l’aise sur une selle plate tandis qu’un athlète manquant de flexibilité ou de stabilité du bassin préfèrera s’orienter vers une selle courbée latéralement.

À noter également que ces facteurs morphologiques et musculaires ne sont pas fixes. Travailler sa flexibilité et son renforcement musculaire régulièrement vous assurera confort, performance et fluidité du coup de pédale.

Canal central et rails

En triathlon, on observe de nombreuses selles avec un canal central ouvert. Cela aide à diminuer la pression sur le périnée. En effet, la position exigeante nécessite de réduire les pressions sur cette zone ou figure beaucoup de nerfs et de vaisseaux sanguins, souvent très sensibles à la pression. Ici, le choix de l’ouverture et de la largeur des deux becs est primordial. En effet, il faut que la zone de support soit suffisamment grande pour supporter votre poids et répartir suffisamment la pression.

Cependant, une largeur de becs trop grande pourra vous causer des brulures aux adducteurs ou aux cuisses.

Concernant les rails, il s’agit de l’élément de liaison entre la selle et le reste du vélo. On considère souvent leur poids comme critère de choix, et cela se répercute sur le prix. Les rails en carbone par exemple offrent beaucoup de rigidité et permettent de raffermir la selle. Mais ils sont plus onéreux. Ceux en titane peuvent être considérés comme un bon compromis poids/prix.

Notre sélection de selles pour le triathlon

Maintenant que vous avez connaissance de tous les éléments à prendre en compte pour choisir votre selle, il faut choisir !

Quoiqu’il arrive, l’essai est et restera la meilleure validation de la compatibilité entre la selle et vous.

En boutique, vous pouvez parfois avoir une sélection de selles d’essai, ce qui peut vous permettre de trouver votre bonheur. Mais les gammes restent souvent limitées. Cependant, de nombreuses marques proposent aujourd’hui une période d’essai d’au minimum 30 jours, satisfait ou remboursé.

Cela peut s’avérer intéressant si vous avez déjà une idée précise du modèle pouvant vous correspondre.
Également, nous pouvons vous conseiller de vous rapprocher de votre bikefitter. Celui-ci dispose des connaissances pour vous orienter selon votre pratique et sera capable d’effectuer les tests nécessaires pour évaluer votre degré de mobilité.

Également, certains travaillent désormais avec des outils de cartographie de pression de selle. Cela permet de quantifier précisément la pression exercée aux différents endroits de la selle ainsi que la variation suivant les positions adoptées.

Enfin, pour les postérieurs les plus sensibles, certaines entreprises se sont lancées très récemment dans la création de selle 100% sur-mesure. Mais cela reste une alternative très onéreuse.

Notre coup de coeur
ISM PS
4.5/5
Le meilleur
SMP Dynamic
5/5
Le moins cher
Prologo DImension Tirox
4/5

En résumé

Comme vous avez pu le constater, les critères à prendre en compte pour le choix de selle sont nombreux ! Que ce soit par son choix ou par son réglage, de nombreux points peuvent vous mener vers l’inconfort ou la blessure. C’est pourquoi il faudra être rigoureux dans son choix pour s’assurer confort et performance.

Le réglage de la position dans sa globalité par un professionnel est quelque chose de primordial avant un changement de selle. En effet, cela pourra peut-être vous permettre de régler vos douleurs récurrentes à la selle sans même devoir la changer. Une position soignée au millimètre vous évitera bien des désagréments et il faut retenir une chose : mieux vaut avoir la mauvaise selle au bon endroit que la bonne selle au mauvais endroit.

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A propos de l'auteur(e)
William
William
Jeune triathlète issu de la course à pied, ma rencontre avec le triathlon a changé ma vie. D'un simple loisir à une véritable passion, le triple effort rythme désormais mon quotidien ! J'aurai le plaisir de vous partager mon expérience sur l'entraînement, la récupération et le matériel.
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