Ahhh le summer body…
Je ne sais pas vous, mais moi je m’en f** !
Pourtant, c’est une question qui revient souvent en triathlon…
Et justement, aujourd’hui, je vais essayer de décrypter avec vous l’importance – ou non – du poids pour une discipline comme le triathlon.
3 kilos de plus ou de moins ça change quoi ?
Ce sujet est vaste et complexe, aujourd’hui on s’attaque uniquement à une petite partie de la thématique.
Le principe de base : le rapport poids / puissance.
Bien connu en cyclisme, ce rapport est simple. Prenez deux athlètes aux gabarits différents :
- L’un pèse 78 kilos et sa FTP (puissance maximale moyenne qu’un cycliste peut développer sur un intervalle d’une heure) est de 290w.
- L’autre pèse 67 kilos et sa puissance moyenne sur 1h est de 260w.
L’athlète A semble donc plus puissant car il dégage plus de watts sur une durée égale.
Pourtant, si on parle en watts par kilo, c’est l’athlète B qui prend l’avantage.
⚡️ 3,7 VS 3,9 W/Kg
Ok Sherlock, donc plus on est léger, meilleur on est ?
Eh bien non !
Justement, c’est là que se situe la complexité du rapport poids / puissance. Quand on perd du poids, on dit adieu à de la masse graisseuse mais aussi à de la masse musculaire (entre autres).
Et moins de muscle, c’est moins de puissance. 🔄
La course aux kilos en moins se répercute donc souvent sur les performances.
Trouver son poids de forme : le Graal du triathlète.
Mais c’est quoi le poids de forme en fait ?
Subjectif, il correspond au poids auquel vous vous sentez le mieux pour réaliser tel ou tel type d’effort.
La difficulté en triathlon, c’est trouver le meilleur rapport poids / performance pour les trois disciplines.
En effet, un poids idéal en natation peut ne pas l’être en course à pied. 🤷♂️
Ou,
Un poids idéal pour de la courte distance risque d’être pénalisant sur Ironman®. 🤷♂️
Une solution ?
Testez ! Analysez le poids qui physiquement vous permet d’être performant et endurant dans les 3 disciplines et sur les distances de votre choix.
⚠️ Ce poids ne doit pas vous mettre en difficulté mentalement ni physiquement.
Le poids de forme, c’est donc l’alliance parfaite entre performance et santé mentale !
La graisse est votre amie… Si, si !
Alors certes, si vous êtes un athlète élite, avoir un taux de masse grasse entre 8 et 12% est intéressant pour vos performances.
Puis la p’tite veine sur le mollet, ça fait toujours plaisir.
Mais si vous souhaitez être performant sans prendre de risque sur le plan physique et sans compter chaque calorie ingérée, alors un taux entre 13 et 17% pour un homme et 15 et 20% pour une femme est déjà plus que correct pour vous faire plaisir les dimanches.
💡 Personnellement, j’utilise une balance connectée pour suivre mes indicateurs clés. Même si cette dernière ne vaut pas un test en laboratoire, se référer aux mêmes indicateurs permet sur la durée d’avoir une analyse cohérente.
Ne vous fiez pas (toujours) aux moyennes :
Les indicateurs clés comme l’IMC ou le taux de masse grasse sont basés sur des moyennes représentatives de la population.
Dès lors que nous sortons de ce cadre, certains indicateurs perdent du sens : prenez Teddy Riner.
Si on calcule son IMC, Teddy est en situation d’obésité modérée : avec 131 kg pour 2,04 m, il a un IMC de 31,48 !
Mais… L’IMC ne différencie pas la graisse du muscle !
Et croyez-moi, Teddy, il écrase les pédales !

Vous l’aurez compris, la course aux grammes est souvent superflue à notre niveau. Faites-vous plaisir, soyez raisonné·e et sportez-vous bien !