Ce n’est pas la partie la plus drôle du triathlon mais comme dans tous les sports, des règles et des pénalités régissent notre discipline. Notre équipe a rédigé pour vous un récapitulatif des sanctions et des cartons en triathlon. Histoire de savoir comment réagir si ça vous arrive un jour.
Toujours indispensables, parfois anecdotiques ou contestées, le triathlon a ses règles et celles-ci doivent être respectées. Participer à une épreuve fédérale, c’est accepter d’être régi par le règlement de la Fédération Française de Triathlon. Respecter les arbitres et leur rôle sur les compétitions est donc une obligation. Ce sont des bénévoles qui sont indispensables au bon déroulement de l’épreuve et qui nous permettre de pratiquer notre sport tous les weekends. Il vous arrivera probablement un jour de prendre une sanction que vous trouverez injustifiée, mais l’arbitre est le seul juge dont on doit respecter la décision.
Les sanctions en triathlon
L’avertissement verbal
Il se traduit le plus souvent par un coup de sifflet avec l’appellation du numéro du dossard et la motivation de l’avertissement. Il peut s’agir d’une ceinture porte-dossard mise à l’envers par exemple. Corrigez ce pour quoi l’arbitre vous a arrêté et vous pourrez repartir aussitôt !
Le carton jaune
Il est infligé suite à un manquement à certaines règles. Il correspond à un avertissement et est surtout utilisé pour remettre en conformité l’athlète. Le plus souvent il est signifié par un “stop & go” : l’arbitre annonce “stop” et présente la raison de la sanction. Puis il prononce “go” signifiant que l’athlète peut repartir quand ce dernier a rectifié le tir.
Quelques raisons qui peuvent correspondre à une sanction de ce type :
- Vous vous déplacez dans la zone de transition (à T1 ou T2) avec votre vélo et la jugulaire du casque détachée
- Vous déposez votre combinaison en dehors de votre emplacement lors de la T1
- Un déchet tombe de votre poche sur la course à pied.
En résumé, des fautes pouvant être corrigées immédiatement.
Le carton bleu
Anciennement “carton noir”, il n’existe que sur la partie vélo et sanctionne un non-respect de l’interdiction de drafting ! L’arbitre vous l’annonce sur la moto pendant la partie cycliste, et depuis la saison 2020, cette pénalité s’effectue avant d’entrer dans le parc à vélo pour la T2. Pendant longtemps, elle a consisté en une boucle supplémentaire à courir. Désormais, c’est un arrêt en zone de pénalité / “penalty box” qui vous attend : entre 1′ (distances XS et S) et 5′ (L à XL), sans pouvoir s’asseoir ni se ravitailler. Et en voyant les autres athlètes vous passer…
Sur distances XS à M, vous ne pouvez écoper que d’un carton bleu au maximum, le second étant synonyme de disqualification immédiate. Sur L à XXL, c’est un carton de plus.
Sur les courses où le drafting est autorisé, les cartons bleus n’existent logiquement pas.
Le carton rouge
3ᵉ niveau de sanction, le carton rouge peut être infligé sans même avoir reçu de carton jaune ou bleu au préalable. Il est caractérisé par une faute qui ne peut être corrigée et signifie une élimination pure et simple de l’épreuve. L’arbitre motive la sanction et récupère le dossard de l’athlète.
Il s’agit souvent de faute “grave” et intentionnelle, surtout en cas de mise en danger :
- Franchissement de ligne blanche à vélo
- Non-respect du code de la route
- Propos ou comportement déplacé
Comment éviter de se faire sanctionner ?
Toutes les sanctions sont évitables grâce à quelques préconisations en amont. On ne le répétera jamais assez mais l’étape du briefing d’avant-course est primordiale ! Outre le fait qu’il vous permettra de connaître les détails techniques de l’épreuve, vous découvriez aussi les règles spécifiques de l’organisation.
Bien sûr, renseignez-vous longtemps en amont de l’épreuve pour savoir si le drafting est autorisé. Cela peut aussi servir à faire les bons choix de matériel et notamment de prolongateurs.
Que faire en cas de sanction en triathlon?
En cas de sanction et quelle qu’elle soit, écoutez l’arbitre et ne discutez pas. Premièrement car cela n’aura aucune incidence sur la sanction et surtout car vous perdez du temps ! Il vaut mieux perdre 5′ et être classé que de s’être préparé pendant plusieurs mois et finir disqualifié.
L’autonomie est l’une des valeurs prodiguée par le triathlon. Et cela va jusqu’à l’exécution de sa pénalité ! En effet, c’est à l’athlète de penser à exécuter sa sanction au bon moment. Ne jouez pas au plus malin, les arbitres restent vigilants.
Il est à noter que le règlement peut légèrement varier selon l’organisateur du triathlon. Par exemple, sur des épreuves labellisées Ironman®, les règles concernant le drafting diffèrent légèrement (pensée pour Yvan Jarrige aux Championnats du monde 70.3 de Nice 2019 😢). C’est pourquoi, prendre connaissance du règlement de l’épreuve lors de votre inscription est indispensable ! Les organisateurs restent aussi à votre disposition pour toutes vos questions surtout si vous débutez ! Sur les triathlons “découverte”, les arbitres sont d’ailleurs davantage là pour prévenir que pour sanctionner.
Crédits photos : fftri.fr